Mohamed Amra en taule : l’isolement cinq étoiles, selon Darmanin

Une cage dorée de 10 m² avec télé et douche

Alors, voilà, Mohamed Amra, le caïd en cavale recyclé en prisonnier modèle, atterrit à Condé-sur-Sarthe (je ne sais pas pour vous, mais perso le nom avec « condé » pour une prison me fait toujours sourire).
Une cellule solo de 10 mètres carrés, rien que pour sa gueule, avec douche et – attention, roulement de tambour – une télévision pour se rincer l’œil entre deux barreaux.
Pas de caméra braquée sur lui H24 comme pour Abdeslam, non, monsieur n’est pas jugé assez fragile pour se pendre avec ses lacets.
Les matons passeront quand même checker la nuit, histoire de voir s’il n’a pas scié les murs avec une cuillère.
« Surveillé 24 heures sur 24, mais pas vidéosurveillé », dixit Darmanin, qui jongle avec les mots comme un clown avec des quilles.

Deux heures de bla-bla sous écoute

Oubliez le téléphone fixe vissé au mur, ça, c’est pour les détenus lambda.
Amra, lui, aura droit à son petit créneau VIP : deux heures par semaine pour causer au bout du fil.
Évidemment, les grandes oreilles du renseignement seront aux premières loges, à décortiquer chaque syllabe.
Un privilège de roi pour un narcotrafiquant qui doit sûrement manquer à ses potes du business.

On imagine déjà les conversations codées sur la meteo ou le prix du shit, pendant que les flics prennent des notes en suant.

Une promenade en solo, loin des copains

Et puis, il y a la fameuse bouffée d’air : une heure par jour, tout seul, comme un lion en cage qui tourne en rond.
Pas de risque qu’il croise un autre taulard pour taper la discute ou refiler un couteau dans une chaussette.
Darmanin insiste, la voix grave :

Sans jamais croiser un autre détenu.

On dirait presque un scénario de film, sauf que là, c’est juste un mec qui marche en rond sous les miradors, pendant que le reste de la prison rêve de lui mettre la main dessus.

Trois visites, fouilles au millimètre

Cerise sur le gâteau, le voilà autorisé à recevoir du monde : trois visites par semaine, rien que ça !
Mais attention, pas de câlins sauvages ni de colis surprise, tout sera passé au peigne fin, fouillé, retourné, jusqu’à la dernière couture du slip.
Darmanin bombe le torse :

Extrêmement contrôlées, avec des fouilles systématiques.

On sent l’envie de nous vendre un régime de fer, une punition d’anthologie, alors qu’on parle d’un mec qui va mater la télé et papoter avec mamie une fois par semaine.

Un « régime strict » ou une blague de ministre ?

« C’est un régime extrêmement strict », martèle Darmanin, la mine sérieuse, comme s’il annonçait l’apocalypse.
Un isolement « extrêmement difficile », qu’il dit.

On récapitule : télé, téléphone, balade, visites… On est loin du cachot médiéval avec rats et chaînes au mur.

Pendant ce temps, le ministre nous joue la partition du dur à cuire, mais ça sonne comme une vieille rengaine.
Amra, lui, doit bien se marrer derrière ses barreaux, en zappant entre deux émissions pourries.